La notion de régime dans le contexte politique que traverse le Togo doit être comprise comme l’ensemble des règles régissant l’Etat.

Qu’est-ce donc le régime présidentiel ? Il s’agit d’un régime de séparation rigide des pouvoirs. A savoir qu’il existe trois type de pouvoirs, l’exécutif le législatif et le judiciaire. Ce régime se caractérise par une indépendance des pouvoirs. En réalité, évoquer l’idée de régime présidentiel ne signifie pas que dans un tel régime, l’exécutif et par-dessus tout le président dispose d’une suprématie car en réalité c’est l’équilibre entre les pouvoirs qui est recherché. Ainsi dans le régime présidentiel, chacun des pouvoirs agi dans sa sphère d’attribution et l’équilibre recherché a pour but d’éviter qu’un pouvoir ne prenne l’ascendant sur l’autre. Ainsi tant au niveau organique que fonctionnelle, il existe une forte indépendance.

Quant au régime parlementaire, celui qui fait débat dans l’actualité politique togolaise, la séparation des pouvoirs y est souple. Il est essentiellement caractérisé par un cadre institutionnel composé d’un chef de l’Etat, d’un gouvernement et d’un parlement. Ce régime requiert un rapport de dépendance réciproque, entraînant une nécessaire collaboration, entre le gouvernement et le parlement, sous l’arbitrage du chef de l’Etat.

La collaboration entre les pouvoirs consiste en ce que les différents organes participent fonctionnellement à des activités communes. La collaboration peut se traduire par le fait que les ministres prennent part au travail du parlement, dont ils sont le cas échéant issus. Ils ont, à tout le moins, le droit de pénétrer en séance et de s’y exprimer. Il existerait donc une dépendance dans ce régime et qui réside dans l’existence de procédures de révocabilité mutuelle : le gouvernement est responsable devant le parlement, qui peut le contraindre à la démission, mais réciproquement l’exécutif peut dissoudre le parlement, ou du moins l’une des chambres.

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